Michael Jordan, 20 ans déjà : l’heure de gloire (2024)

Michael Jordan, 20 ans déjà : l’heure de gloire (1)Le 12 mars, à la mi-temps du match contre Utah, les Bulls fêteront les 20 ans de leur premier titre NBA. Les acteurs de l’épopée – joueurs et coaches – seront réunis au United Center. Les champions 1991 auront traversé deux décennies…

Pour fêter l’événement, Basket USA vous propose de découvrir ou de redécouvrir cette saison exceptionnelle qui a marqué l’histoire de la franchise à tout jamais.

Gros plan sur la situation des Bulls, la saison régulière, les playoffs et bien sûr la finale face aux Lakers de Magic Johnson, le tout agrémenté d’images de l’époque.

Game 1 : Chicago-L.A. Lakers (91-93)

Pour leur première Finale NBA, les Bulls sont opposés aux Los Angeles Lakers, cinq fois champions entre 1980 et 88. Un duel de rêve pour les fans, les médias mais aussi pour Michael Jordan qui trouve face à lui Magic Johnson, victorieux des Trail Blazers (4-2) en finale de Conférence Ouest.

Les Lakers ne sont plus ceux de la période showtime mais ils n’en sont pas moins redoutables. Coachée par Mike Dunleavy, l’équipe californienne se présente dans l’Illinois avec un cinq majeur constitué de Magic, Byron Scott, James Worthy, Sam Perkins et Vlade Divac.

Les Bulls ont l’avantage du terrain et ils découvrent la pression inhérente à une Finale NBA. Phil Jackson fait tout son possible pour préserver son équipe du stress mais après avoir sweepé les Pistons en finale de Conférence Est, les Bulls ont eu le temps de cogiter… Lors du premier match, la pression se ressent dans le jeu de Chicago. Les Bulls tiennent tête malgré tout aux Lakers.

Au terme du premier quart-temps, Sa Majesté s’affiche déjà à 15 points, 3 rebonds et 5 passes. Magic ne prend pas le moindre shoot durant les 12 minutes suivantes mais réussit deux tirs à 3 points qui font mal dans le troisième quart-temps. Il terminera la soirée avec un 29e triple-double en playoffs (19 pts, 10 rbds, 11 pds). Jordan (13 pts dans le quatrième quart-temps) et Pippen ramènent les Bulls dans la partie. Deux lancers de Scottie leur permettent même de mener 91-89.

Mais à 14 secondes de la fin, Sam Perkins plante un tir primé assassin. Les Lakers reprennent l’avantage 92-91. Les joueurs de Phil Jackson ont le ballon pour une ultime attaque. Mike hérite de la patate chaude. Il se décale à 6 mètres, élimine Sam Perkins et shoote. La trajectoire est bonne. Tout le monde voit le ballon rentrer dedans… In and out !

La balle ressort, tape la planche, ricoche sur le cercle et termine dans les mains de Byron Scott qui réussira un ultime lancer franc. Les Bulls n’ont plus de temps mort. Pippen balance un SCUD qui termine derrière le panneau. Les joueurs de l’Illinois sont menés 1-0. Dos au mur, ils vont disputer le match le plus important de leur histoire.

Les stats de « MJ » : 36 points (14/24), 8 rebonds, 12 passes, 3 interceptions.

Game 2 : Chicago-L.A. Lakers (107-86)

Le Game 2 ne débute pas comme les Bulls l’espéraient. Jordan est gêné par les fautes. Phil Jackson tente le tout pour le tout et demande à Scottie Pippen de défendre sur Magic Johnson. L’ajustement tactique est génial : Pippen limitera le meneur des Lakers à 14 points (4/13) et 10 passes. Avec 14 pions en première mi-temps, Horace Grant compense parfaitement le passage à vide de « MJ ». Limitée à 2 points lors des 20 premières minutes, Sa Majesté va rétablir l’ordre en réussissant 13 shoots consécutifs.

Los Angeles n’a pas abdiqué (58-51) mais Chicago cadenasse le troisième quart-temps en réussissant un 17/20 aux tirs. Michael, en foul trouble, savoure la tournure des événements sur le banc. Quand il revient sur le parquet, les Bulls sont à +16. Ils remettent une couche (11-0) et s’imposent 107-86.

Les hommes de l’Illinois égalisent à 1-1 avant de s’envoler pour Los Angeles. « MJ » a vécu une soirée mouvementée mais ce jour-là, il ne pouvait rien lui arriver. En témoigne son lay-up en deux temps sur Sam Perkins passé à la postérité (n°1 du Top 10 posté plus bas).

Les stats de « MJ » : 33 points (15/18), 7 rebonds, 13 passes, 2 interceptions, 1 contre.

Game 3 : L.A. Lakers-Chicago (96-104)

Pour le troisième match de la série, Chicago tente de réitérer la stratégie gagnante du Game 2 en plaçant Pippen sur Magic. Cette fois-ci, le duel tourne à l’avantage du Laker (22 pts, 10 pds). C’est grâce à son banc et notamment Cliff Levingston (10 pts) que Chicago réussit à rester dans la partie. Le frontcourt se réveille lui aussi après avoir été laminé dans la première manche (60-31). Les Lakers doivent se contenter de 29 rebonds, leur plus petit total dans la Finale 1991.

Menés 49-52, les Californiens passent un 18-2 qui leur permet de prendre le large 67-54. Chicago répond par un 20-7… Dans le quatrième quart-temps, les équipes se retrouvent à égalité. Un panier de Sam Perkins répond à un lay-up de Horace Grant. Trente-neuf secondes à jouer, un point d’avance pour Chicago. Vlade Divac provoque la sortie de Scottie Pippen pour 6 fautes sur un « and 1 ». Le pivot européen de L.A. réussit ses deux lancers.

Les Bulls se retrouvent menés de 2 points dans les dernières secondes. Michael Jordan, hanté par son échec au premier match, a la balle de l’égalisation. Il se rattrape magistralement. En overtime, il signera 6 des 12 points de Chicago. Los Angeles n’en inscrit que 4 et s’incline 104-96. Les Bulls prennent l’avantage 2-1 dans la série.

Les stats de « MJ » : 29 points (11/28), 9 rebonds, 9 passes, 4 interceptions, 2 contres.

Game 4 : L.A. Lakers-Chicago (82-97)

Les Bulls jouent désormais de façon totalement décomplexée. Cette tendance va se confirmer dans la quatrième manche : ils mettent une véritable raclée aux Californiens.

Les Lakers sont devant au terme du premier quart-temps (28-27) avant d’encaisser un 19-9 rédhibitoire. Sur l’ensemble des deuxième et troisième quarts-temps, l’équipe de Mike Dunleavy loupe 29 tirs (12/41). Pour ne rien arranger, Byron Scott (épaule) et James Worthy (cheville) se blessent.

Le scénario de la rencontre profite évidemment à Chicago qui compte jusqu’à 16 points d’avance. Le baroud d’honneur des Lakers, qui reviennent à -7 et remportent le dernier quart-temps 24-23, ne servira à rien. Mené 3 manches à 1, Magic Johnson expliquait :

«Ce soir, je ne peux pas me sentir mal car ils nous ont vraiment botté les fesses».

Les stats de « MJ » : 28 points (11/20), 5 rebonds, 13 passes, 2 contres.

Game 5 : L.A. Lakers-Chicago (101-108)

Après le premier rendez-vous, les spécialistes prédisaient une victoire des Lakers en quatre manches. Comment ont-il pu craquer ainsi, avec leur expérience de ce type de rendez-vous ? La réponse est relativement simple : les Californiens avaient l’expérience mais les Bulls avaient Jordan… Dans le Match 5, « His Airness » prouve que rien ni personne ne pourra l’arrêter dans sa quête du titre.

Privé de Scott et Worthy, Los Angeles est au bord du précipice. La rotation se fait avec 7 joueurs. Magic essaie de repousser l’échéance. Pour empêcher la passation de pouvoirs, il délivre 20 passes. L’intérieur californien Elden Campbell (13 pts en première mi-temps) tente de faire oublier les deux grands absents. Los Angeles est encore devant dans le quatrième quart-temps (93-90) mais un 0-9 lui est fatal. Avec 10 points dans les 6 dernières minutes, John Paxson enfonce le dernier clou du cercueil.

Michael Jordan le compétiteur acharné laisse place à Michael Jordan l’être humain. Sa septième saison dans la Ligue fut la bonne. « MJ » pleure à chaudes larmes.

Dans les vestiaires, il tient le trophée dans ses bras, l’embrasse, s’agrippe à lui… Ses 31.2 points, 6.6 rebonds, 11.4 passes, 2.8 interceptions et 1.4 contre de moyenne sur la série lui valent d’être élu MVP des Finales. Il a compris qu’il pouvait briller mais pas gagner seul.

Les stats de « M.J. » : 30 points (12/23), 4 rebonds, 10 passes, 5 interceptions, 2 contres.

Les Bulls de 1991 sont sacrés champions parce qu’ils ont su se doter d’un vrai collectif, imposer une véritable cohésion de groupe. John Paxson, avec ses shoots décisifs, et Horace Grant, avec ses rebonds, ont apporté leur pierre à l’édifice. Chacun a compris son rôle et l’a accepté. La grande force de Phil Jackson fut de parvenir à ce résultat en seulement deux ans.

Michael Jordan et Scottie Pippen (magistral dans cette série) ignorent évidemment qu’ils vont remporter cinq titres supplémentaires lors des sept saisons suivantes. Au moment de savourer leur premier titre, ils sont loin de se douter que 20 ans plus tard, une grande cérémonie sera organisée en souvenir de cette magnifique saison…

A suivre…

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